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Les premières Montres dès 1500

Montre "tambour"

Montre "bassine"

Le Foliot
Les Coqs
 
Cadran et Aiguille
Clef de remontage
 

 

 

Les horlogers, toujours soucieux d'améliorer leurs réalisations, cherchent à réduire les dimensions des horloges. Dés que l'horloge atteint 3cm de haut, il est aisé de la mettre dans la poche. En 1511, Peter Henleim à Nuremberg, réalise de très petites horloges auxquelles il soude un anneau sur le côté. Elles peuvent ainsi être portées en sautoir ou au bout d'une chaîne autour du cou.

Cette horloge miniature qui est montrée suspendue à sa chaîne est ainsi appelée "MONTRE".

De Londres à Augsburg, d'Amsterdam à Paris en passant par Blois, Lyon, Genève et La Haye, de nombreux horlogers se sont spécialisés dans ces horloges miniatures. Les premières montres sont des bijoux de grand prix et les orfèvres sont mis à contribution pour leur décoration.
     
La montre tambour

Le mouvement en forme de tambour, est en fer entièrement claveté ou goupillé. La vis n'étant inventée que vers 1550.

Les pivots pivotent dans des trous foncés (trous borgnes qui ne sont pas entièrement percés). Les roues sont en fer et croisées (ajourées avec trois bras) Les dents sont taillées à la lime et les dentures sont irrégulières. La 3ème roue est une roue de champs qui commande le pignon de la roue d'échappement.

L'échappement est une roue de champs avec une verge. La verge porte une barrette qui est un genre de foliot avec deux masses fixes appelées régules à chaques extrémités.

Vers 1550, le ressort est logé dans une boîte cylindrique ajourée appelée barillet qui l'empêche de toucher aux roues. Le ressort est accroché d'un coté à la bonde sur lequel il s'enroule et de l'autre au tambour. Le tambour du barillet est en laiton décoré, repercé et gravé. Les premiers barillets sont fixes et l'arbre porte la première roue.

Montre Tambour, sans couvercle, à une seule aiguille, du début du XVIème siècle.

Les piliers qui maintiennent l'écartement des platines sont décorés.

Le ressort est forgé à la main puis terminé à la lime. Il est attaché d'un côté à un pilier et de l'autre s'enroule sur la bonde. Le ressort est libre dans les premières montres et risque en cas de rupture de se développer dans le rouage en le détériorant.

Le stackfreed est inventé en Allemagne pour compenser les variations d'armage du ressort. Ce système de freinage se compose d'un ressort portant à son extrémité un galet. Celui-ci appuie sur une came plate en forme de limaçon. Lorsque le ressort est complètement armé, le galet appuie fortement contre la partie plus saillante du limaçon et lorsqu'il est moins armé appuie plus faiblement sur la partie la moins saillante. La force motrice est ainsi à peu près constante. Son inconvénient étant d'absorber la force motrice par l'énorme frottement, il est remplacé par la fusée vers 1530.Montre Tambour du XVIème siècle. Boite en laiton gravé. Sont visible les charnières pour le fond et le couvercle ainsi que l'anneau pour la suspendre au cou à l'aide d'une chaîne.

Montre Tambour avec couvercle du XVIème siècle. Le couvercle ajouré et ciselé est ouvert. Il laisse apparaitre le cadran en laiton gravé et l'aiguille des heures. L'anneau de suspension est visible au dessus de la boite.

Pour éviter que l'aiguille ne s'accroche aux vêtements, un couvercle y est ajouté avec son système d'ouverture et de fermeture.La charnière se trouve à midi sous le pendant.

Mouvement de la montre tambour  illustrée ci-dessus.

Gros plan sur l'arrière d'un mouvement de montre. Est visible le stackfreed (ressort en arc de cercle) terminé par son galet. Celui-ci frotte sur une came en forme de limaçon. Aussi visible, un petit cadran avec son index pour régler l'avance ou le retard du folio de la montre.

     

La montre "bassine".

Montre bassine dite "oeuf de Nuremberg". Elle porte une glace en cristal de roche.

Avec l'introduction de la fusée dans la montre, le mouvement devient ovale. Pour que la forme de tambour de la boîte ne s'accroche plus dans les poches, les angles sont arrondis. Ainsi, naît la forme "bassine".

La boite de la montre a une forme ovale qui lui fera prendre le surnom "d'œuf de Nuremberg".

Montre bassine dite "oeuf de Nuremberg. La boite est richement repercée et ciselée. On aperçoit dans le mouvement le barillet ajouré.

Vue sur la face arrière du mouvement. Au centre le coq gravé et repercé.

Malheureusement, lorsque le couvercle est fermé, le cadran et l'aiguille ne sont pas visibles. C'est ainsi que le couvercle est ajouré avec deux ouvertures.

Dans les années qui suivront, la montre va changer encore de forme et redevenir ronde.

La boite, souvent gravée, est en laiton doré, argent, or ou cristal taillé. Les orfèvres vont aussi réaliser des boîtes fantaisies portées en sautoir de toutes formes - rondes, octogonales, carrées - en forme de croix, cœur, coquille, étoile, bouton de tulipe, tête de mort...

Montre en forme de croix. Illustrée ici le couvercle soulevé. L'anneau pour la suspendre est visible au dessus.

Afin de mieux voir le cadran, une glace en cristal de roche (silice pure et très limpide) est posée sur certaines boîtes de montre. Pour être solide, elle doit être très épaisse.

     
 
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Le Folio    

Les régules qui permettaient le réglage du folio ont été ensuite remplacées par des petites masses en forme d'écuelle pouvant être déplacées le long de chacun de ses bras ou par de simples masses fixes. Le réglage de l'avance ou du retard avec ces systèmes était difficile voire impossible.

Le système de réglage est équipé d'un index qui peut être déplacé devant des graduations gravées sur la platine.

De façon à pouvoir ajuster correctement la période d'oscillation du balancier, il fut

utilisé une courte soie de porc fixée soit à la platine soit à un bras du balancier - à chaque oscillation, le balancier venait buter sur l'extrémité de la soie qui par effet ressort le renvoyait de l'autre coté. En modifiant la position de la butée, on changeait la course du balancier et ainsi la durée de son oscillation. Si l'on écarte les butées, la montre retarde. Si on les rapproche, la montre avance. Le mouvement ainsi obtenu est assez régulier mais le balancier reste sensible aux chocs et aux secousses. La verge d'un échappement de montre surmontée d'un folio.  Celui-ci est équipé de masse fixe à ses deux extrémitées.
La clef de remontage Accessoire indispensable pour remonter la montre, elle a la forme d'une manivelle. Elle fera aussi l'objet d'une décoration artistique. Certaines clefs étaient équipées d'un crochet permettant de les accrocher au rideau de l'alcôve le soir en se couchant.
     
Le coq L'aiguille des heures Les premiers cadrans
Avec l'utilisation du folio comme balancier, le coq est un pont destiné à servir de point de pivotement à l'axe supérieur de la verge. Il est au début claveté puis ensuite tenu par une vis. Les premiers coqs étaient simples et en fer. Avec l'apparition du balancier circulaire à 2 bras vers le milieu de 16ème siècle, le coq devient protecteur et augmente de largeur. En 1630, il est réalisé en laiton gravé, repercé, décoré de feuilles et de fleurs de fraisiers. Il est toujours fixé à un seul endroit, de forme ovale puis ronde.
Jusqu'à la fin du 17ème siècle, elle est seule sur le cadran des montres. La précision n'est pas suffisante pour que les minutes soient indiquées. Les premières aiguilles sont très rudimentaires, épaisses, avec une queue pour faciliter la mise à l'heure avec le doigt. Elles sont montées et goupillées sur l'axe carré d'une roue. Dès la Renaissance, elles sont recouvertes d'émail, taillées et ciselées en forme de salamandre, lézard, flèche, fleur de lys, serpent, croissant, étoile, soleil, trèfle, tulipe...

Ils sont en laiton dorés, en argent et parfois en or fin. Apparu au 16ème siècle, l'usage des cadrans émaillés se généralise au 17ème siècle. Les chiffres sont romains avec une division intermédiaire pour la demie et les quarts d'heures. Il peut y avoir au centre un petit cadran de réveil ainsi que des guichets laissant apparaître le jour ou la date.

 
 
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