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Les Montres de style Louis XIV

La montre "Oignon"
Description de ses éléments
Les pierres en horlogerie
     

A cette époque, Louis XIV est le plus puissant des rois et la France est le pays le plus riche et peuplé. Les plus grands artistes et savants d'Europe viennent à Versailles attirés par le fondateur de l'observatoire de Paris et de l'académie des sciences. Le style Louis XIV est crée.

   
La montre "Oignon"  

Elle tient son nom de sa taille et de son épaisseur plus importante.

Avec l'invention du Spiral, le grand balancier circulaire exige une force motrice plus importante. La platine devient plus grande pour recevoir le balancier qui occupe la presque totalité de la platine arrière. La montre devient plus grosse et plus épaisse.

Montre "oignon" vers 1710. Boite en métal doré. Cadran émaillé à bosse (les chiffres sont peint sur des bosses d'émail remplaçant les cartouches). Echappement à verge avec coq.
Montre "oignon" vers 1715. Boite en argent ciselée  et repercée. Sur la face arrière du mouvement on distingue le coq et le petit cadran de réglage appelé "rosette" avec son aiguille.
C'est l'utilisation du pendule et du balancier avec spiral qui mettra en avant les effets de la température sur le réglage des montres et des horloges. C'est ainsi que parmis différents systèmes inventés, le balancier bi-métallique est appliqué aux montres.
   
La boite  

Les boites sont très bombées pour recevoir l'épais mouvement. Elles sont le plus souvent en laiton doré avec un décor gravé et légèrement repoussé en relief. Des reperçages peuvent apparaître lorsque la montre est à sonnerie ou réveil.

La charnière est au pendant à midi.

La belière n'est plus un anneau libre. Il lui est ajouté deux oreillettes dans lesquelles passe une goupille ou deux vis servant à la fixer à travers le pendant.

Mouvement de montre"oignon" vu de côté. Cadran laiton avec cartouches émail. Piliers en forme de balustre. Au premier plan, entre platines, la chaine s'enroulant sur la fusée à gauche et le barillet à droite.
   

Le coq

Situé sur le dessus du mouvement, le coq sert à protéger le balancier circulaire. Il s'appelle ainsi car, comme le coq en haut d'un clocher d'église, il est posé en dernier. A partir du 17ème siècle, les coqs de montre deviennent somptueux et magnifiques. Maintenu sur la platine arrière par deux pieds, leur grande taille permet de réaliser une ornementation composée de rinceaux et de motifs variés tel que feuilles d'acanthes, fruits, chimères, cornes d'abondances, écureuils, souris, oiseaux...

Fabriqués le plus souvent en laiton doré, parfois en argent, certains portent des peintures sur émail.

Un petit cadran appelé rosette apparait sur la platine arrière du mouvement. L'index, tournant à l'aide d'un carré, permet de régler l'avance ou le retard.

Coq du 17ème siècle. Repercé gravé et ciselé, il est maintenu au mouvement par les deux pieds situés à droite et à gauche.
   

Le cadran

Sous Louis XIV apparaissent de jolis cadrans en laiton dorés et ciselés, avec des cartouches d'émail incrustés et une décoration similaire à celle des coqs.

Les chiffres sont romains noir ou bleu roi.

Le cadran est percé d'un trou permettant de remonter la montre par l'avant.

Les piliers

Le style Louis XIV impose des piliers hauts et richement décorés assez souvent en forme de tulipe. Ils sont limés, dorés, parfois en argent massif, ciselés et repercés.

   

Le premier verre de montre

Le cadran est protégé par un verre très bombé et lentillé. Le verre possède en son centre une petite surface plate permettant de poser la montre sur une table du coté du verre.

Les premiers verres sont légèrement verdâtre. Il présentent des bulles et des défauts.

Les aiguilles

Avec la plus grande précision apportée par l'introduction du balancier spiral dans la montre, l'aiguille des minutes est ajoutée vers 1700.

Les deux aiguilles deviennent plus légères. Afin de les différencier facilement, l'aiguilles des heures est beaucoup plus courte et plus large. La mise à l'heure se fait, à l'aide d'une clef de remontage, en tournant un carré placé sur l'axe de l'aiguille des minutes. Les aiguilles, couramment en forme de trèfle sont en acier ou en laiton.

   
L'usage des pierres en horlogerie  
C'est Nicolas Fatio qui découvre, en 1700, le moyen de percer les pierres précieuses. Les pivots des roues tournaient jusqu'à présent dans des trous percés dans les platines en laiton. Les frottements qui provoquaient une usure importante et l'huile qui se détériorait étaient des inconvénients majeurs. Les pivots des roues furent ainsi empierrés dans des coussinets en rubis naturel.

Jusqu'en 1850, les paysans avaient toujours dans leur poche une montre oignon semblable à celles fabriquées un siècle auparavant mais de fabrication semi-industrielle et de qualité inférieure.

   
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