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La Montre sous l'Empire

Directoire
Style Empire
Style Napoléon III
 
Premières manufactures
Montres Roskoph
     
Le Directoire    

Montre du début du 19ème siècle. Cadran émaillé peint représentant Bonaparte passant en revue le campement de ses troupes.  Collection privée.

Pendant cette courte période d'excentricités après la fin de la terreur révolutionnaire, la fabrication des montres de qualité et de prix reprend.

Les muscadins (Dandys de l'époque révolutionnaire à l'élégance recherchée se parfumant au musc) portent 2 montres attachées à des rubans très larges. Les clefs ont un manche aussi grand que la montre.

Montre du début du 19ème siècle. Cadran émaillé peint représentant divers symboles de l'empire : soldat napoléonien sonnant du clairon, canon, tambour, drapeau tricolore et hallebarde.  Collection privée.
     
Le style Empire

Le style empire pourrait débuter sous le directoire et se prolonger jusque sous le règne de Charles X.

Les châteaux sont vidés de leur mobilier par les révolutionnaires. Napoléon charge les artistes de créer un nouveau style sobre et dépouillé s'inspirant des antiquités Romaines et Egyptiennes chères à l'empereur. Lors de cette période très favorable à l'horlogerie française, on ajoute aux éléments antiques les abeilles et les initiales N et J pour Napoléon et Joséphine.

Pour que les montre paraissent plus plates, le bord du verre est placé au ras du cadran. Le verre utilisé sans rebord et très bombé est appelé verre Empire.

Sous le règne de Louis Philippe, l'époque est au romantisme et au retour à la nature. Les styles gothique, renaissance et Pompéien sont copiés. Les fabrications sont de plus en plus industruialisés.

     
Montre à automate dite "bras en l'air" du début du 19ème siècle. Le personnage indique dans un mouvement continu avec le bras de gauche les heures et le bras de droite les minutes. Lorsque qu'un bras arrive à l'extrémité de la graduation, il redescend instantanéement en position de départ. La tête du personnage se tourne de gauche à droite au rythme des secondes. A ses pieds, la troteuse en forme de serpent tourne autour d'un médaillon représentant Adam et Eve devant l'arbre de vie. Les quatres petits cadrans indiquent les saisons, jours, quantièmes et mois avec leur nombre de jours respectifs. L'âge de la lune est indiqué dans le guichet situé au-dessus de la tête du personnage.  Source AFAHA Besançon/Musée des Monts - Le Locle.

Les automates

Les montres à automates sont en grande vogue sous l'empire. Un personnage peint sur le cadran indique les minutes avec un bras et les heures avec l'autre. Dans certaines montres, lorsque l'on appuit sur le pendant, la montre sonne et des scènes à automates peuvent se mettre en action - scènes champêtres et galantes, animaux, simulacre de sonneries de cloches et de l'eau coulant d'une fontaine au moyen d'un tube de verre torsadé...

Montre à automate dite "bras en l'air" du 19ème siècle. Les bras du soldat romain décrivent des arcs de cercle pour s'arrêter devant l'heure à droite et les minutes à gauche lorsque l'on appuie sur le pendant.  Source AFAHA Besançon/Musée des Monts - Le Locle.
     

Les cadrans et les aiguilles

On utilise des aiguilles Breguet en acier. Elles sont fabriquées à la main jusqu'à l'invention par David Darrier à Genève en 1810 d'un procédé de découpage. Les cadrans sont avec des sujets coloriés, en argent très mince guilloché dans les montres extra-plates, en laiton avec des dessins estompés de 1820 à 1830, avec disque des heures excentriques, divisés en 24 heures malgré un espace insuffisant entre les chiffres, avec des chiffres arabes.

Les clefs

Les clefs peuvent représenter des attributs militaires ainsi que les portraits de Napoléon, de soldats...

Deux inventions pratiques pour l'époque...

  • Une clef pour régler quantième et phase de lune en l'introduisant sur le carré de remontage (Etienne Tavernier),
  • Une clef équipée d'un encliquetage afin d'éviter l'enroulement désagréable de la chaîne autour de la clef (Bréguet).
Echappement à cylindre : Dessin d'une dent de la roue d'échappement en contact avec le cylindre porté par l'axe du balancier.
Coq d'une montre empire appelés "retour d'égypte".  Source: Les heures révolutionnaires/AFAHA Besançon.
Deux clefs de montre du 19ème siècle vue recto-verso.  Source "Les heures révolutionnaire" AFAHA Besançon.

Le mouvement

Les montres à coq commencent à disparaître et sont remplacées par des montres à cylindre et à ancre.

Certaines montres à verge sont encore fabriquées entre 1820 et 1830 avec peu de valeur artistique.

Les montres extra - plates (2 à 3 mm d'épaisseur) sont à la mode entre 1830 et 1840.

Les boites

Les boites des montres d'homme sont unies ou guillochées très simplement. Celles des montres de femmes peuvent avoir un fond de couleur émaillé entouré de perles. La charnière est intégrée au contour de la boite. Les montres se remontent et se mettent à l'heure par l'arrière à travers une double cuvette percée de deux trous.

     
 

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Le style Napoléon III  

Malgré la volontée de créer un nouveau style, sont recopiés les styles Louis XIV, Louis XV, Louis XVI et Empire. Avec les campagnes d'Algérie et d'Indochine, le style Mauresque apparait.

Les fond gravés et emboutis des boites de montres représentent des sujets romantiques et industriels tel chasseurs, chevaux, locomotives, marteaux pilons... Des montres de grand prix combinent la joaillerie, les émaux et la ciselure. Des montres fantaisies sont fabriquées en forme d'oiseau, de scarabée, de mandoline...

Montre en argent vers 1860. motif de locomotive gravé sur le fond.  Collection privée.

Il est ajouté au mouvement de certaines montres des complications. Ainsi apparait sur des montres de série le chronographe, le chronographe à rattrapante et le compteur des minutes. Les montres peuvent sonner l'heure, le quart et la minute ainsi que la répétition.

Montre astronomique de 1878. Indication des phases lunaires, quantième perpétuel, répétition à 5 minutes.  Collection privée.
Plusieurs montres bracelets exceptionnelles sont fabriquées sans suite pour cause de mouvements encore trop fragile.
Montre bracelet du 19ème siècle. Cadran émaillé en bas. Le balancier est visible dans le reperçage en haut. Sertie de diamants.
     
Les premières manufactures
La fin du 18ème siècle aborde la fabrication industrielle. Des manufactures sont créées en Suisse, ainsi qu'à Beaucourt dans le Jura en 1799 où Frédéric Japy construit des ébauches de montres en utilisant une mécanisation assez importante. Apparition et perfectionnement du remontage automatique des montres. Premières montres à calendrier perpétuel et à tourbillon.
Vue d'un atelier d'une manufacture Suisse en 1893.  Source: Revue de l'AFAHA Besançon.
En 1847 les montres peuvent se remonter au pendant. Fabrication en 1862 des premiers chronographes. A partir de 1850, l'échappement à ancre se répend dans les montres. Ne compte plus que la précision et la robustesse dans ces simples mouvements utilitaires sans fioritures. Les roues sont en acier et l'ancre de l'échappement garnie de palettes en pierre.
     

La montre Roskoph

La première montre bon marché "du prolétaire" vendu à l'époque 10 francs est crée en Suisse par Roskoph en 1867. Sa fabrication est simplifiée - une roue en moins, échappement à ancre à goupilles, pas de rubis, cadran en carton, boite très simple.

 

Montre Roskoph coté mouvement.  Source: revue de l'AFAHA Besançon.

En France, les principaux lieux de production sont Besançon et Montbeliard dans le Doubs, Maiche, Morteau et Cluses en Haute-Savoie.

L'Amérique est, à la fin du siècle, la première à fabriquer à la chaîne des montres bon marché pour 1 dollar en utilisant des machines produisant automatiquement leurs pièces.

     
 
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